04/01/2007

D’après les documents judiciaires et administratifs déposés au greffe de la Haute Cour Nationale établie à Orléans par Eugène Bimbenet ancien greffier en chef de la Cour Impériale d ‘Orléans – 2é édition - 1868.
Le décret de mise en accusation de Goguelat ne fut rendu que le 16 juillet 1791.
La sentence de la Haute Cour d’Orléans intervint le 9 septembre, accusation maintenue contre les accusés.
Le Roi accepte la Constitution. Amnistie générale fut décrétée les prisonniers rendus à la liberté, mais toutes les pièces envoyées au greffe de la Haute Cour Nationale y restèrent.
Après son arrestation il n’est pas dit comment, après les scènes de Varennes et malgré la blessure qu’il reçut, il parvint à en sortit sans être reconnu. Ce qu’on sait seulement de certain, c’est qu’il erra pendant 5 jours, à partir du 22, dans les villages environnants, espérant à l’aide d’un déguisement, parvenir à la frontière et la passer mais que le 27, soit qu’il ne connut les chemins, soit que la vigilance des gardes nationales l’ai forcé à d’indénombrables détours, il fut arrêté à Auvilliers.
Il fut immédiatement envoyé devant le Directoire du district de Rocroy, qui le renvoya devant le directoire du département des Ardennes ; et ce Directoire, après un assez long interrogatoire subi le 27 et 28 juin 1791, prenant en considération les circonstances dans lesquelles M. De Goguelat avait été arrêté, son déguisement, et qu’il est d’autant plus important de s’assurer de sa personne que, d’après le rapport du domestique, il s’est rendu à Stenay le 20, en disant à ce dernier, en le quittant que s’il ne renvoyait pas dans deux jours, il pourrait retourner avec sa voiture à Givet ; d’ou il résulte que le sieur Goguelat pourrait avoir été instruit des dessins qui avaient préparé la fuite du Roi et donner dans la suite des renseignements sur les dispositions qu’avaient faites les ennemis de l’Etat, pour assurer le succès de la conspiration tramée contre la patrie, a délibéré que l’Assemblée Nationale sera informée de l’arrestation du Sieur Goguelat ; Séquestre la somme de 74 louis de 24 livres dont il était porteur, et en use jusqu’à concurrence de 9 livres, pour payer les chasseurs de la garde nationale qui avaient amené le prisonnier.
**************************
Archives départementales du Loiret (série L)
Haute cour Nationale d’Orléans
Date de l’écrou 11 août 1791
Mise en accusation 16 juillet 1791
Mise en liberté le 17 septembre 1791

03/01/2007

Carrière de François Goguelat

1746 le 23 janvier naissance à Château-Chinon dans la Nièvre (58), fils de Philippe Goguelat et de Henriette Couault.

1767 a 21 ans, il entre dans le Corps des ingénieurs géographes des camps et armées et est employé pendant une année chez M. Gérard maître en mathématiques par ordre du Ministre et aux frais du Roi (certificat signé par Berthiez 1791),
1768 à 1769 il est ingénieur géographe surnuméraire,
1770 - Lever d’une carte particulière pour le Roi (carte des chasses du Roi),
1771 - Reconnaissances des côtes de Bretagne,
1772 - le 1er mai se trouve à Rennes le 1er novembre à St Brieux pendant l'hiver 72/73
1773 - le 2 mars obtient le grade de Lieutenant, de mai à novembre se trouve en Bretagne,
1774 - se trouve au bureau du dépôt de la guerre,
1775 - du 1er mai au 31 octobre se trouve à Rennes ; carte des côtes de la basse Bretagne, puis rentre à Versailles.
1776 - du 1er mai au 31 octobre, se retrouve à Rennes ; carte des côtes de Bretagne et rentre à Versailles.

Par ordonnance du Roi du 31 décembre 1776 création du Corps Royal du Génie. Ordonnance du Roi du 26 février 1777 concernant les ingénieurs géographes et leur attachement au corps royal du génie, ils deviennent ingénieurs géographes militaires dont certains sont détachés par deux à chacune des douze directions du corps royal du génie.

1777 du 24 avril au 30 avril 1778, il est détaché à la direction du Hainaut à la reconnaissance des frontières sous les ordres de M De la Rozières,
1779 le 1er janvier obtient des appointements au grade de lieutenant. Du 1er mai au 31 octobre se trouve à Maubeuge,
1780 du 1er mai au 31 octobre se trouve en Hainaut,
1782 octobre il rentre à Versailles,
1783 du 1er mai jusqu’en 1784 se trouve dans le Hainaut,
1785 aux frontières des Evêchés sous les ordres de M de Blanquetot(r) et aux frontières du Luxembourg sous les ordres de M d’Aubigny et au Duché de Bouillon,
1787 le 30 septembre il devient capitaine à la suite du Régiment de Dragons d’Artois et ingénieur de M. le Comte d’Artois
1788 1er janvier, le registre des ingénieurs géographes mentionne : a obtenu sa retraite,
1788 en juillet il est attaché au corps d’Etat Major de l’Armée, puis adjoint le 12 octobre,
1789 le 17 octobre devient aide Maréchal Général des Logis avec rang de Lieutenant Colonel et depuis le 1er juillet il est à Valenciennes sous les ordres du Comte d’Esthérazy à la reconnaissance de la frontière du Hainaut et cordon de troupes pour empêcher l’exportation des grains.
1790 il est employé près des troupes à Versailles sous les ordres du Maréchal de Broglie et à cette même époque est chargé de la correspondance secrète de la Reine, il est nommé secrétaire du Cabinet de la Reine. Effectue des missions auprès de François II d’Autriche, à Londres, et du Prince de Worms.
1791 à 45 ans, M Bouillé lui confie la route que devra prendre le roi louis XVI,
1792 à 46 ans, le 20 juin il se trouve avec le Roi lors de l’attaque des Tuileries et dans la nuit du 10 août part aux Feuillants avec la famille Royale.
En décembre il émigre en Autriche après un court séjour à Londres.
1793 il rejoint le Prince de Cobourg qui fait le siège à Valenciennes. Recommandé par le Comte Mercy-d’Argenteau ambassadeur auprès le de la cour de France à Vienne, il reçoit le brevet Impérial de Lieutenant-Colonel le 12 juin 1793 pour le régiment de Bécherny-Hussards et participe au siège de Condé, du Quesnoy et au trois batailles de Fleurus les 3.16. et 26 juin 1794, il a 48 ans.
1800 il devient Colonel attaché au Régiment des chasseurs de Bussy, et en 1801 participe à la bataille de Mincio en Italie.
1801 le 5 juin à 55 ans, est élevé au grade de Général Major commandeur de 1er classe de l’ordre de Phénix de Hohenhole et reçoit le commandement de la Bukovine et des frontières de la Moldavie.
(L’ordre de Phenix de Hohenhole est institué en 1775 par le prince de Hohenhole Waldenburg-Bartenstein. Il fut décerné pendant la Révolution à de nombreux officiers Français émigrés et de l’armée de Condé. Ruban rouge à 2 raies verticales blanches)
1814 à 68 ans quitte l’Autriche et revient en France lors de la 1ere Restauration et le 10 septembre nommé Maréchal de Camp par Louis XVIII.
1815 à 69 ans, en mars invasion de Bonaparte, il séjourne en Autriche jusqu’à la 2è Restauration,
1816 à 70 ans le 3 juillet est nommé au commandement de la Place de Brest jusqu’au 1er janvier 1819,
1819 à 73 ans, au 1er janvier il est mis à la retraite et le 10 novembre reçoit le grade de Lieutenant Général,
1821 à 75 ans, le 7 janvier est nommé membre du Conseil d’administration des Invalides, le 1er mai nommé commandeur de l’ordre Royal et militaire de St Louis,
1823 à 77 ans, écrit sur les évènements de Varennes,
1831 meurt à Paris à l’âge de 85 ans le 2 février, il habitait 21 quai voltaire dans le 7è arrondissement à Paris.